Intégration des PACS et des SIR (RIS)
Patrice M. BRET
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Department of Medical Imaging
University of Toronto
Toronto Ontario
CANADA
E-mail : pbret@mtsinai.on.ca
Différents facteurs ont récemment contribué à l’essor des technologies de l’information dans le secteur de la santé:
- Besoin d’améliorer la capture, la transmission et l’archivage des données médicales. Le maintien local des dossiers médicaux (services hospitaliers, cabinets de consultation, cliniques, dispensaires) conduit à multiplier les examens et nuit à la prise en charge globale des patients.
- Croissance exponentielle du matériel informatique grand public.
- Nécessité de s’adapter aux nouvelles structures de soin (réseaux de santé multi-sites, communication entre praticiens de ville, pourvoyeurs de soins à domicile et structures de type cliniques et hôpitaux).
- esoin d’accumuler des données appropriées pour soutenir de nouveaux programmes ou permettre une rationalisation appropriée des dépenses (clinical decision support conférences de consensus)
La première étape nécessaire à la collection de données informatiques est l’utilisation d’un langage commun. Le standard DICOM, en imagerie médicale a permis aux PACS de se développer, en faisant communiquer entre eux tous les appareils de radiologie produits dans les dernières années. Les standards HL7 et CORBA ont permis dinterfacer les PACS aux systèmes d’information hospitaliers. Les problèmes reliés à l’interface de systèmes anciens avec des appareils plus récents sont habituellement gérés par des passerelles ou gateways
Le développement de l’internet comme vecteur de transmission de l’information a ouvert de nouvelles opportunités: Le modèle traditionnel client-serveur impose que chaque ordinateur hôte soit équipé de chaque application qui communiquera avec son serveur pour chaque transaction. Souvent plusieurs applications résidant sur le même ordinateur requièrent des “login” différents pour accéder à des bases de données différentes mais pour le même patient (données démographiques, laboratoire, radiologie, compte-rendus de laboratoire …) En incorporant ces applications dans des pages internet (utilisant par exemple un Active X control) la distribution de ces données est plus facile à intégrer et le support nécessaire pour maintenir ces applications est également réduit. En effet le risque de corruption des applications sur l’ordinateur client n’existe plus, dans la mesure où seul un browser internet est nécessaire.
En radiologie, le PACS illustre le besoin d’intégration de ces applications: Le PACS gère les images médicales, et le RIS ou système d’information radiologique gère l’activité du département de radiologie: prescription de tests (order-entry) gestion de rendez-vous (scheduling), documentation des examens(RCP ou record complete procedure), compte-rendus radiologiques (results reporting), et facturation (billing). Tous ces éléments sont liés entre eux et leur intégration est un pré requis, si l’on veut augmenter la productivité des différents membres de l’équipe médicale (secrétaires, manipulateurs, médecins et gestionnaires). Par ailleurs, réconcilier l’ensemble des données à partir d’une saisie unique évite la corruption des bases de données, facilite la maintenance des applications et la consultation.
L’enregistrement d’un patient ne devrait se faire qu’une seule fois, à l’échelle d’une institution, d’une ville, d’une province, d’un réseau. Différents intervenants peuvent prescrire des tests radiologiques par exemple. L’interface entre le HIS (systeme d’information hospitalier) et le RIS gère les données démographiques et de facturation du patient. Une fois le rendez-vous attribué, un message est adressé depuis le RIS à la modalité et le patient s’ajoute à la worklist de la modalité (CT, échographie…). Ce message comporte toutes les informations comprises dans la prescription (order-entry) : informations cliniques, histoire du patient, allergies….. Dès le moment où le message est envoyé, une application vérifie l’existence de données historiques, dans ce cas, dexamens radiologiques antérieurs et les extrait du système d’archivage pour les envoyer sur la console de lecture du radiologiste et du médecin référant. Le même principe s’applique aux consultations des médecins cliniciens, aux programmes des blocs opératoires…
La présentation d’images radiologiques sans le compte-rendu (PACS sans RIS) est illogique (un plateau de fromage sans un verre de vin) et conduit à une perte de productivité et potentiellement à des erreurs décisionnelles.
L’utilisation des worklists permet à lutilisateur de vérifier le statut d’un examen (ordered, scheduled, completed, dictated, verified) et d’identifier qui dans le département de radiologie est responsable de ce patient.
Depuis le PACS et RIS combinés l’utilisateur peut accéder à différentes bases de données pertinentes à la pratique de la radiologie et aussi, doit pouvoir accéder à tous les éléments du dossier électronique du patient,
Idéalement PACS, RIS et dossiers électroniques des patients devraient représenter une application unique. Cependant, Les PACS et RIS ont une avance considérable par rapport aux projets de dossier électronique et une façon de faire communiquer ces 2 applications est d’incorporer le PACS/RIS dans le HIS utilisant un active X control.