LE RIS
Pierre-Jean VALETTE
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Hôpital Edouard Herriot
5, Place d’Arsonval
69003 – Lyon
E-mail : pierre-jean.valette@chu-lyon.fr

Un service de radiologie utilise 2 types de systèmes informatiques : le RIS (Radiologic Information System), et le PACS (Picture Archiving Communication System). Ces systèmes sont des bases de données. Le RIS est le coeur du système d’information d’un service de radiologie. Cette position centrale est à la fois organisationnelle et fonctionnelle. Le PACS est plus dédié au stockage, à l’interprétation et à la transmission des images médicales. La mise en place d’un PACS ne peut se concevoir sans l’utilisation d’un RIS, soit par interconnxion de bases de données, soit par intégration des 2 systèmes, ce qui constitue la tendance actuelle.

Le RIS doit d’abord assurer le lien entre les différents composants du système. Il est connecté au HIS, pour la récupération de l’identification des patients et pour l’envoi des données d’activité (codification CDAM, cotation NGAP, …). Il doit également être connecté aux systèmes d’acquisition (modalités) et de gestion des images (PACS), pour la transmission de l’identification des patients, et pour l’organisation de la production des examens. Cette dernière fonction fait appel à des systèmes de ” worklists ” (patient en attente, examen en cours, examen à interpréter, examen à rédiger, compte-rendu à valider, etc…) qui doivent pouvoir être automatiquement mises à jour par échanges de messages entre ces systèmes et le RIS au fur et à mesure de la réalisation des actes.

Ces échanges de données et de messages (voir illustrations) sont nécessaires, pour assurer l’intégrité de l’information (notamment l’identification des patients) d’un bout à l’autre de la chaîne de valeurs, pour diminuer la charge de travail des intervenants en supprimant la saisie itérative d’informations, et enfin pour optimiser le fonctionnement du service en offrant une visualisation continue des taches à accomplir.

Le RIS doit par ailleurs regrouper toutes les fonctionnalités utiles à l’ensemble des personnels du service de radiologie (paramédicaux, médecins, encadrement, secrétaires). Cette approche multi-utilisateurs est nécessaire pour obtenir l’adhésion et la parfaite utilisation du système d’information par tous les intervenants.

La gestion de la production des actes (rendez-vous, accueil, cotation et codification, réalisation de l’acte, incidents, compte-rendus etc…) constitue l’essentiel de l’information saisie au quotidien. Ceci étant, le système doit être architecturé autour du patient plutôt qu’autour de l’acte qui n’est qu’un des éléments du dossier. Cette organisation des données permet la constitution d’un vrai dossier patient comportant différents fichiers dont l’examen radiologique, mais également des fichiers nécessaires à l’activité médicale, voire académique, des radiologues (codifications diagnostiques, bibliothèques de données diverses, mots-clés, iconographie, …).

L’évaluation du service enfin, par l’intermédiaire de tableaux de bords d’activité, de données sur le fonctionnement des différents secteurs du service (durées d’attente, durée des actes, délais de RV), voire de statistiques d’ordre épidémiologique (provenance des patients, activités de recours ou d’urgence, …), constitue un sous-produit essentiel du système. Cette évaluation doit offrir toutes les informations nécessaires à la gestion de la structure par l’encadrement, à son suivi économique par les directions concernées, et même aux procédures d’accréditation ou de contrôle de qualité.